Céronne Créations

Céronne est Chandelière (artisane cirière) depuis 2004.

Chandelle étant le nom français d’origine, le mot Bougie n’est arrivé que plus tard dans notre langage courant. La cire servant à fabriquer les chandelles provenait majoritairement d’une ville maritime en Algérie nommée Bougie (en prononciation française). Au fil du temps, les chandelles sont ainsi devenues des bougies.

Céronne fabrique ses bougies de façon artisanale avec des matières premières nobles : cire d’abeille (locale), paraffine alimentaire, cire recyclée et un peu de cire végétale.
Elle recycle par couleur tous les déchets de cire qu’on lui apporte pour fabriquer des bougies bâtons avec le blanc et des bougies d’extérieur avec les couleurs.

Les bougies bâtons sont fabriquées au manège jusqu’à 30 cm de hauteur.
Les plus grandes sont fabriquées à la louche, à l’ancienne. Ainsi, les formats ne sont presque pas limités.
Céronne utilise cette technique pour fabriquer des flambeaux à la mesure pour des candélabres anciens, notemment utilisés lors de fêtes médiévales ou reconstitutions historiques. Cette méthode respecte l’esthétique de l’objet.

Elle fabrique également des bougies décorées de végétaux. Celles-ci deviennent des photophores au fur et à mesure de leur combustion. Seul le centre se creuse et il est ainsi facile de continuer à en profiter en mettant une petite bougie dedans ou en la rapportant à Céronne pour la faire recharger avec la bonne mèche et la bonne cire. Les végétaux sont tous récoltés et séchés par ses soins.

Céronne a développé une technique de fabrication de photophores en cire décorés de végétaux – des sphères de 36 cm de diamètre et des cubes 17 cm de côté -, creux, dans lesquels il n’y a que la bougie intérieure à changer lorsqu’elle est usée pour que le décor s’anime !

Pour compléter son Univers de Bougies, elle fabrique aussi des chandelles en cire d’abeille pure et d’autres composées d’un subtil mélange de cire d’abeille et de cire recyclée.

Témoignages

Céronne ou le Théâtre de la lumière
Un texte de Pierre Pain, libraire à Neuilly Sur Seine, décédé en 2020

Percheronne fidèle à son terroir, Céronne puise la magie de son art au cœur du Parc régional, là même ou naquit Aristide Boucicaut.

Son atelier ? La nature.

Ses matériaux ? Les fleurs, la cire et la lumière.

Ses œuvres ? De singuliers, ou splendides, photophores.

Son secret ? La sciences des mariages.

Fouillant les collines du Perche autour de son point d’attache, Rémalard, elle y prélève parcimonieusement les plus beaux spécimens de la flore sauvage. Baies, fruits, fleurs, feuilles, herbes et brindilles, tout lui est bon dès lors que dansent les formes et chantent les couleurs.

Cet herbier de rêve est sa palette, sa boite à outils, son sac à malice : un trésor au service de son imagination.

Avec ces matériaux bruts, elle élabore des compositions singulières qu’elle fige dans la cire en d’imposantes bougies esthétiques.
Vestale de la lumière, Céronne anticipe les effets de la flamme sur ses tableaux d’ombres chinoises aux couleurs et reliefs changeants.

Et c’est bonheur, la nuit, de contempler ces œuvres vivantes dont les reflets ondulent au gré de la brise.

Créez votre propre décor avec les bougies uniques de Céronne.

Devenez le metteur en scène de votre intérieur ou de votre jardin.

Et savourez les images précieuses de ces photophores.

Bref, offrez-vous le luxe somptueux de l’éphémère.

Inspiration…
Un texte de Michel Mathieu (Depuis le passage de Mihel Mathieu, l’atelier a déménagé à Cornil, en Corrèze. Vous y trouverez la même ambiance.)

Rendez-vous est fixé au 10 rue du Tripot. Sur le coup, un frémissement me parcoure la colonne vertébrale, enfin de l’adrénaline. Après des semaines enfermé et d’interdiction de se déplacer, ce rendez-vous sent la prohibition. Rien de mieux que le mystère du fantasmé pour vaincre une morosité morbide.

Je ne croyais pas qu’en poussant la porte je trouverais autant de lumière …

En cette fin de journée de décembre, entre traversées de villages déserts et routes sinueuses dans les ténèbres profondes de forêts sans fin, rien n’indique qu’au bout du chemin, la passion nous attend.

Rémalard, l’hiver crée le village fantôme. Sur la place, de trois petits magasins s’échappe la lumière de Noël alors que les rues noires dévorent rapidement les quelques passants. On avance à tâtons dans cette odeur de feu de bois saturée d’humidité. L’hiver des campagnes ne respire pas comme l’hiver des villes.
Cette odeur rappelle… mais rappelle quoi… ?

Cachée dans le retrait d’un virage, l’obscurité dessine une porte aux quatre carreaux laissant de faibles éclats vacillants s’effacer sur le pavé glissant. On ne sait plus si l’ambiance nous renvoie aux contes d’enfants ou aux mystères des magies moyen âgeuses.

Céronne nous attend. Céronne est son nom. Céronne sort d’un roman d’aventure, sa boutique sent le lieu de rendez-secret de Robin des bois. Céronne est une magicienne, l’atelier attend Harry Potter. Elle règne sur son petit univers. Pull épais, gilet de laine, grand tablier, elle mixe, réchauffe, fond, coule, moule, suspend, expérimente, … D’une voix sans débat, elle parle, explique, illustre, passionne, raconte, décore, invente, crée…

Céronne est cirière, elle fabrique la lumière. Cette lumière des temps anciens à l’odeur de chapelle, celle de cette flamme qui nous accélère les hivers. Avec ces bougies incrustées des pétales de l’été ou figeant les feuilles de l’automne, avec ces formes nouvelles nées d’un esprit libre, Céronne est une histoire de notre passé, celle d’une tradition à écrire dans le grimoire de notre futur.

Michel MATHIEU – 12 décembre 2020

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